Tout s'est arrêté, tout est suspendu
Les saveurs, les parfums du secret, ensevelis
dispersés, effacés par la réalité crue
Il a suffit d'un souffle, d'un murmure et tout s'est évanouie
La raison est revenue et le monde nous a séparé
ne laissant que vide, silence et mutisme forcé
Le château en sucre édifié patiemment est d'un seul coup détruit
ni ses charmes, ni son goût ne passeront dans l'oubli
Lorsque les masques tombent, que le réel a gagné
il faut savoir renoncer à ses délices cachés
C'est sûr, imparable, rien ne sert d'être plus malins
se jouer et des dieux et des hommes pour rester clandestins
Agonisant sur le flanc, tel un poisson échoué
je suffoque et m'enfonce peu a peu étouffé
Personne pour secourir ni mon âme ni mon corps
contraint de continuer et d'y croire encore
Tout s'est arrêté, tout est suspendu, rien n'est terminé.
Je ne remercierai jamais assez la personne qui a su me convaincre de l'importance des titres.
Quelqu'en soit la valeur, tout écrit mérite son titre. Texte court, article, pamphlet ou roman:; sans titre point de salut.
Concis synthétique, allusif ou mystérieux un bon titre dit tout ou presque tout.
Celle qui m'a initié à l'art du titrage c'est Cris.
Une fille remarquable, entièrement absorbée dans son effort littéraire qui cultivait un monde de mots bien à elle, Cris ne passait pas un jours sans écrire et composait ses lignes à chaque instant du jour où de la nuit. Elle produisait des poèmes par centaines. Tous différents tous inspirés. Des poésies avec des musiques que je n'ai jamais retrouvé nul part.
Sensible, rêveuse, Cris jouait avec les mots comme au bord d'un précipice: à chaque virgules tout pouvait virer au tragique. Nourrie aux lectures chevaleresques et aux grands héros, elle se voulait porte étendard d'un romantisme classique aujourd'hui bien désuet.
Mais ce n'est pas grave car Cris écrivait d'abord pour elle et aussi pour le beau.
Là où elle est, j’espère que son monde fantasmé et sa vision de l'homme ne lui ont pas interdit d'être heureuse et de mettre un joli titre sur sa vie.
Si hay un mito que es todo el mediterraneo es el de Penelope.
Hay lugares donde quisiera volver,
sea un instante, sea para siempre.
Convencido de mas bien poderlos conocer
Asegurado por quien soy ahora, con lo que se.
Je n’aurais pas du et pourtant je l’ai fait.
J’ai ouvert ma boite à secret, j’ai libéré mes vieux démons…