Je n’aurais pas du et pourtant je l’ai fait.
J’ai ouvert ma boite à secret, j’ai libéré mes vieux démons…
Je ne sais plus ce que je cherchais au juste, de vieilles écritures pour agrémenter ce blog, de vielles histoires pour égailler mon week-end.
J’avais l’humeur maussade, comme le temps.
Au lieu de soigner ma déprime, j’ai rallumé mes vielles lunes et réanimé un passé intense et douloureux.
Ma boite de Pandore s’est soudain ouverte et milles chimères d’épouvantes s’en sont envolées pour longtemps.
Toujours, j’ai fui ces textes et évité ces photos que j’avais malgré tout gardé.
Jusque là, je n’avais pas eu le courage de les affronter. J’avais tout enfoui, oublié, enseveli.
La mémoire s’évanouie mais les pièces à conviction sont intacts et si l’on croit avoir oublié rien ne disparaît vraiment.
Même dix ans après, même la page définitivement tournée, en un instant, tout peut remonter à la surface.
Je pensais pourtant la haïr suffisamment. J’étais sûr de l’avoir repoussé assez loin pour plus qu’elle ne me fasse de mal.
J’avais trop combattu sa sorcellerie, trop lutté pour m’exorciser complètement. Intimement, je continuais à la craindre.
Mais je me croyais guéri. J’avais tord.
Ce soir là, je me suis simplement senti assez fort.
J’ai relu attentivement, nos échanges, j’ai regardé la photo qui m’avait tant fasciné et j’ai replongé dans la peine et les doutes de cet épisode de ma vie. De nouveau, j’ai ressenti les saveurs et les frissons de cette relation. Curieusement, il me reste surtout en mémoire les bons moments. Les déceptions, les trahisons, mes souffrances et ma vengeance sont plus lointaines dans mes souvenirs.
J’étais sûr de ma résilience et pourtant, si je ne regrette rien de mes choix, il m’est difficile de revoir un destin qu’un jour j’ai refusé d’emprunter…