I. J'ai renoncé.
J'ai rendu les clefs.
Ce faisant j'ai amputé ma vie de ses moments les plus subtils et les plus délicieux.
J'ai choisi de refuser de lui volé plus longtemps deux vies: Celle que je ne peux pas lui offrir et celle que je l'empêche de vivre.
Je n'ai pas eu le choix. Il fallait en passer par là, m'infliger une inouïe violence à moi même. Je l'ai fait beaucoup pour elle, un peu pour moi.
J’espère qu'en l'affranchissant de moi, tout s’éclaircira pour elle, qu'elle vivra pleinement son avenir, qu'elle ne m'oubliera pas.
Je me suis trouvé plusieurs fois au bord de rompre, sans l'envie ni le courage. Ce jour là j'avais tout, la détermination et cette rage suicidaire murie et affinée que rien ne pouvait arrêter.
A présent je ressent ce profond dégout intime qui me plonge dans ce malaise nauséeux qui ne s’arrête pas. Je souffre de l'avoir faite pleurer. Je meure d'avoir osé lui faire ça.
II.
Je m'enfonce entre espoirs et misère,
Chaque mot de sa part, chaque nouvelle rencontre me font retomber dans l'incertitude et l'abime tout les jours plus profond depuis que je ne suis plus à elle.
Elle laisse un trou béant dans ma vie. et quoi que j'entreprenne, quoi que je pense, quoi que j'imagine, il me faut inexorablement contourner encore et encore ce cratère insondable dans mon esprit. Elle est partout et elle n'est plus là.
III.
Notre lien est devenu tellement fort que même séparée d'elle je continue de la ressentir au plus profond de moi.
Je sais quand ses pensées sont tournées vers moi tout comme je savais quand elle se mettait à m'oublier. Je sens quand elle à de la peine. je devine quand elle a de la joie, intuitionne ses questionnements.
Mes insomnies correspondent trait pour trait à ses angoisses ou à ses nuits blanches.
Ca ne peut s'expliquer, c'est comme ça.
Idem pour cette plénitude et ce repos qui unissent nos consciences lorsque nous somme ensemble. Nous parvenions à tous oublier lorsque nous étions ensemble dans notre bulle partagée.
Au fond des yeux ou par l'esprit je voyage en elle depuis si longtemps. Je ne suis pas le gardien de sa conscience, je suis le voyageur de son âme. Elle le sait.
Et cela a pu la rassurer autant que la déranger.
Bien-sur je l'ai observé , comprise au dernier degrés et même au delà de tout mais elle ne se rend même plus compte qu'elle en est à m'insinuer ce qu'elle s'efforce de me dissimuler. Elle ne peut plus brimer son besoin de tout partager avec moi. C'était devenu plus qu'un jeu mais avec ou sans barrages, elle n'a jamais était aussi heureuse que lorsqu'elle s'ouvrait à moi.
IV
A présent ce sont dans les moments de franches conviction de m'éloigner d'elle qu'elle s'arrange pour se manifester à moi. C'est incompréhensible, consciemment ou inconsciemment, elle doit le ressentir. Moi qui la croyais encore insensible et froide à mes télépathies romantiques, la voila qui répond à mon antimatière sentimentale en m'envoyant les plus efficaces des contrefeux aux meilleurs moments.
Je ne m'en sortirait pas, elle sera toujours là.
Comment lui dire sans me suicider une seconde fois de me laisser en paix?
V.
Il a fallu que j'ensevelisse patiemment à la petite cuillère, les vestiges de mon idoles pour ne plus penser à elle.
Sans la haire, je ne vois plus que les mauvais signes de ces sortiléges. J'envisage de sa part tous les manques de sincérité que je n'avais pas vu jusque là. Je désincarne la pureté de l'amour qu'elle devait me porter.
Bientot une semaine sans lumière, sans aucun scintillements d'elle que je peux presque me sentir mieux. Pourtant, un geste un mot de sa part et je suis prés à replonger.
Pour rester plus positif, Je suis passais de pensées sur elle à des pensées sur notre histoire et sur le linéaire forcément bien construit de cette aventure.
Je me relève, je réapprend lentement à penser à autre chose, à ne plus la voir en tout.